Titre : |
Caligula |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Albert Camus, Auteur |
Année de publication : |
1944 |
Importance : |
p. 9-155 |
Note générale : |
Pièce de théâtre en 4 actes, entamée en 1938 (le premier manuscrit date de 1939), et publiée pour la première fois en mai 1944 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Drame
|
Index. décimale : |
T Théâtre |
Résumé : |
« Caligula, prince relativement aimable jusque-là, s'aperçoit à la mort de Drusilla, sa sœur et sa maîtresse, que le monde tel qu’il va n’est pas satisfaisant. Dès lors, obsédé d’impossible, empoisonné de mépris et d’horreur, il tente d’exercer, par le meurtre et la perversion systématique de toutes les valeurs, une liberté dont il découvrira pour finir qu’elle n’est pas la bonne. Il récuse l’amitié et l’amour, la simple solidarité humaine, le bien et le mal. Il prend au mot ceux qui l’entourent, il les force à la logique, il nivelle tout autour de lui par la force de son refus et par la rage de destruction où l'entraîne sa passion de vivre.
Mais, si sa vérité est de se révolter contre le destin, son erreur est de nier les hommes. On ne peut tout détruire sans se détruire soi-même. C’est pourquoi Caligula dépeuple le monde autour de lui et, fidèle à sa logique, fait ce qu'il faut pour armer contre lui ceux qui finiront par le tuer. Caligula est l'histoire d'un suicide supérieur. C'est l'histoire de la plus humaine et de la plus tragique des erreurs. Infidèle à l’homme, par fidélité à lui-même, Caligula consent à mourir pour avoir compris qu’aucun être ne peut se sauver tout seul et qu'on ne peut être libre contre les autres hommes2. »
Il est cependant utile de remarquer que même à l'heure de sa mort, Caligula niera toujours celle-ci, d'une certaine manière : il s'en rira, s'en « moquera », et hurlera dans ses derniers instants « À l'Histoire, Caligula ! À l'Histoire ! ». C'est à cet instant que la fin du tyran revêtira toute sa dimension ironique et tragique. |
Nb de personnages : |
24 |
Nb d'hommes : |
23 |
Nb de femmes : |
1 |
Permalink : |
http://alj-theatre-pluch.fr/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=19 |
Caligula [texte imprimé] / Albert Camus, Auteur . - 1944 . - p. 9-155. Pièce de théâtre en 4 actes, entamée en 1938 (le premier manuscrit date de 1939), et publiée pour la première fois en mai 1944 Langues : Français ( fre) Catégories : |
Drame
|
Index. décimale : |
T Théâtre |
Résumé : |
« Caligula, prince relativement aimable jusque-là, s'aperçoit à la mort de Drusilla, sa sœur et sa maîtresse, que le monde tel qu’il va n’est pas satisfaisant. Dès lors, obsédé d’impossible, empoisonné de mépris et d’horreur, il tente d’exercer, par le meurtre et la perversion systématique de toutes les valeurs, une liberté dont il découvrira pour finir qu’elle n’est pas la bonne. Il récuse l’amitié et l’amour, la simple solidarité humaine, le bien et le mal. Il prend au mot ceux qui l’entourent, il les force à la logique, il nivelle tout autour de lui par la force de son refus et par la rage de destruction où l'entraîne sa passion de vivre.
Mais, si sa vérité est de se révolter contre le destin, son erreur est de nier les hommes. On ne peut tout détruire sans se détruire soi-même. C’est pourquoi Caligula dépeuple le monde autour de lui et, fidèle à sa logique, fait ce qu'il faut pour armer contre lui ceux qui finiront par le tuer. Caligula est l'histoire d'un suicide supérieur. C'est l'histoire de la plus humaine et de la plus tragique des erreurs. Infidèle à l’homme, par fidélité à lui-même, Caligula consent à mourir pour avoir compris qu’aucun être ne peut se sauver tout seul et qu'on ne peut être libre contre les autres hommes2. »
Il est cependant utile de remarquer que même à l'heure de sa mort, Caligula niera toujours celle-ci, d'une certaine manière : il s'en rira, s'en « moquera », et hurlera dans ses derniers instants « À l'Histoire, Caligula ! À l'Histoire ! ». C'est à cet instant que la fin du tyran revêtira toute sa dimension ironique et tragique. |
Nb de personnages : |
24 |
Nb d'hommes : |
23 |
Nb de femmes : |
1 |
Permalink : |
http://alj-theatre-pluch.fr/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=19 |
Caligula
« Caligula, prince relativement aimable jusque-là, s'aperçoit à la mort de Drusilla, sa sœur et sa maîtresse, que le monde tel qu’il va n’est pas satisfaisant. Dès lors, obsédé d’impossible, empoisonné de mépris et d’horreur, il tente d’exercer, par le meurtre et la perversion systématique de toutes les valeurs, une liberté dont il découvrira pour finir qu’elle n’est pas la bonne. Il récuse l’amitié et l’amour, la simple solidarité humaine, le bien et le mal. Il prend au mot ceux qui l’entourent, il les force à la logique, il nivelle tout autour de lui par la force de son refus et par la rage de destruction où l'entraîne sa passion de vivre.
Mais, si sa vérité est de se révolter contre le destin, son erreur est de nier les hommes. On ne peut tout détruire sans se détruire soi-même. C’est pourquoi Caligula dépeuple le monde autour de lui et, fidèle à sa logique, fait ce qu'il faut pour armer contre lui ceux qui finiront par le tuer. Caligula est l'histoire d'un suicide supérieur. C'est l'histoire de la plus humaine et de la plus tragique des erreurs. Infidèle à l’homme, par fidélité à lui-même, Caligula consent à mourir pour avoir compris qu’aucun être ne peut se sauver tout seul et qu'on ne peut être libre contre les autres hommes2. »
Il est cependant utile de remarquer que même à l'heure de sa mort, Caligula niera toujours celle-ci, d'une certaine manière : il s'en rira, s'en « moquera », et hurlera dans ses derniers instants « À l'Histoire, Caligula ! À l'Histoire ! ». C'est à cet instant que la fin du tyran revêtira toute sa dimension ironique et tragique.
Camus, Albert -
1944
Pièce de théâtre en 4 actes, entamée en 1938 (le premier manuscrit date de 1939), et publiée pour la première fois en mai 1944
|
|
Caligula
« Caligula, prince relativement aimable jusque-là, s'aperçoit à la mort de Drusilla, sa sœur et sa maîtresse, que le monde tel qu’il va n’est pas satisfaisant. Dès lors, obsédé d’impossible, empoisonné de mépris et d’horreur, il tente d’exercer, par le meurtre et la perversion systématique de toutes les valeurs, une liberté dont il découvrira pour finir qu’elle n’est pas la bonne. Il récuse l’amitié et l’amour, la simple solidarité humaine, le bien et le mal. Il prend au mot ceux qui l’entourent, il les force à la logique, il nivelle tout autour de lui par la force de son refus et par la rage de destruction où l'entraîne sa passion de vivre.
Mais, si sa vérité est de se révolter contre le destin, son erreur est de nier les hommes. On ne peut tout détruire sans se détruire soi-même. C’est pourquoi Caligula dépeuple le monde autour de lui et, fidèle à sa logique, fait ce qu'il faut pour armer contre lui ceux qui finiront par le tuer. Caligula est l'histoire d'un suicide supérieur. C'est l'histoire de la plus humaine et de la plus tragique des erreurs. Infidèle à l’homme, par fidélité à lui-même, Caligula consent à mourir pour avoir compris qu’aucun être ne peut se sauver tout seul et qu'on ne peut être libre contre les autres hommes2. »
Il est cependant utile de remarquer que même à l'heure de sa mort, Caligula niera toujours celle-ci, d'une certaine manière : il s'en rira, s'en « moquera », et hurlera dans ses derniers instants « À l'Histoire, Caligula ! À l'Histoire ! ». C'est à cet instant que la fin du tyran revêtira toute sa dimension ironique et tragique.
Camus, Albert -
1944
Pièce de théâtre en 4 actes, entamée en 1938 (le premier manuscrit date de 1939), et publiée pour la première fois en mai 1944
|
|